top of page

Comment comprendre sans être d'accord?

Dernière mise à jour : 8 avr.


une maman accroupie regardant son fils assis en face d'elle

Pour moi, une des clés de la bienveillance, c’est de pouvoir comprendre sans être d’accord pour autant avec ce qu’un autre dit ou fait.

 

Mais comment? Comment puis-je comprendre mon fils qui a donné un coup de pied au chat ou mon voisin qui écoute de la musique à 150 dB à 1h du matin? Ou encore pire, quelqu’un qui blesse une autre personne? Alors, à plus forte raison, quelqu’un qui tue?

 


C’est là que j’ai le choix entre identifier la personne à ses actions, à ses paroles, ou décider de voir son humanité malgré tout et d’essayer de comprendre ce qui l’anime, sans pour autant aimer ou être d’accord avec sa façon de faire. C'est à dire que j'essaie de reconnaitre en lui ce qui nous est commun en tant qu'êtres humain (nos valeurs, nos besoins, ce que l'on aime vivre).


Tout dépend de ma capacité à voir cette humanité chez l’autre. Cette capacité risque de diminuer de manière inversement proportionnelle à l’intensité de ce que ses actions ou ses mots ont stimulé en moi. Plus je me sens réactive, et moins j’ai la capacité, les ressources internes, de voir ce qui anime l’autre.

Et plus mon habitude de voir l’autre comme un ennemi à combattre risque de se manifester.


 

C’est pour cela que la première des choses est d’évaluer mes capacités. Si besoin, je peux prendre un moment, un jour, un an. Pour prendre soin de ce qui m’anime moi, de ce qui est important pour moi, dans cette histoire, de mes valeurs.


Et puis je pourrais me demander qu’est-ce qui est important pour cette personne ? Qu’est-ce qu’elle a essayé de faire, même de cette façon si tragique ?


  • Dans le cas du voisin, il est fort probable que ce qui l’anime, c’est la détente, la beauté de la musique, le défoulement ou l'expression corporelle (s’il danse en même temps), ou peut-être veut-il éviter de s’endormir parce qu’il doit rester éveillé pour une raison ou pour une autre?

  • Dans le cas de quelqu’un qui tue un autre être humain, on peut imaginer que cette personne s’est sentie extrêmement impuissante à se faire comprendre, à se sentir entendue, qu’elle a peut-être un immense besoin de repères, de reconnaissance, d’avoir l’impression de compter…


 

Bien sûr, cela ne signifie aucunement que je suis d’accord ou que je tolère ses actions ou ses paroles, et c’est là que la distinction entre comprendre et agréer est essentielle.

Car elle permet de voir l'humanité de l'autre quelle que soit la façon dont je perçois son comportement.

Elle permet de garder un lien, aussi ténu soit-il, d'humain à humain, elle me permet de garder mon cœur ne serait-ce qu'un tout petit peu ouvert en m'évitant de voir l'autre comme un ennemi, et ainsi de vivre selon mes aspirations à la paix.


Ce n'est pas parce que je comprends ce qui a motivé une personne que je ne vais pas poser une action, parfois une action forte. Toutefois, je vais poser une action qui ne sera pas réactive à partir de l'impact sur moi mais qui prendra en compte à la fois ce qui importe pour l'autre ET pour moi (en tout cas, c'est l'intention!). Par exemple, si je vois mon enfant sur le point de taper le chat, je vais l'en empêcher physiquement pour protéger le chat, mais pas dans l'intention de punir l'enfant ou lui donner une leçon quelconque. Ensuite j'écouterai ses motivations et lui partagerai les miennes, pour une compréhension mutuelle et bienveillante.


Ça vous parle? Vous avez un exemple à partager?

Comments


bottom of page